Parents : Comment fonctionner avec la fatigue ?
Le réveil sonne. J’ai de la peine à ouvrir les yeux et je me sens déjà envahie par un sentiment de désespoir qui me donne envie de pleurer.
Je sais que je dois me lever, mais je me sens épuisée.
C’est là que se met en place toute une mécanique mentale : j’ai envie d’être ailleurs, de changer de vie. Comment vais-je faire pour survivre à cette journée ?
Si toi aussi tu as déjà ressenti ça, et que tu t’es déjà posé cette question, alors la lecture de cet article va certainement t’aider à
mettre en place une meilleure gestion de la fatigue
(non, je ne vais pas te conseiller de respirer et boire de l’eau).
Voici 5 outils concrets pour t'aider à vivre tes journées – non pas malgré la fatigue, mais avec.

Liste des services
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1. Tu as le droit d’être fatigué(e)Liste des éléments 1
Oui, tu as choisi d’être parent. Et oui, tu as quand même le droit d’être fatigué(e).
Tu es un être humain. Ton corps a besoin d’un certain nombre d’heures de sommeil pour fonctionner correctement. Quand tu n’as pas ton quota, tu n’as pas besoin de t’excuser ou de culpabiliser.
Mais est-ce que tu t’accordes ce droit ? est-ce que tu t'accordes de te dire “je suis épuisée et j'ai le droit” ?
Ou est-ce que tu culpabilises de ressentir cet épuisement qui t'empêche d'être le merveilleux parent que tu souhaites être?
Je veux que tu t'accordes le droit de te sentir en colère, frustré(e), dépité(e), déprimé(e), découragé(e), seul(e), ... Tout ce que tu ressens conséquemment à la fatigue est légitime et tu dois laisser de la place à ces émotions.
Alors répète après moi : “j'ai le droit de ressentir tout ça”
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2. Est-ce vraiment eux… ou ta fatigue ?Liste des éléments 2
Quand tu sens que tu es à bout de patience, pose-toi cette simple question :
Qu’est-ce qui m’exaspère autant ? Est-ce vraiment leur comportement ? Ou bien ma fatigue ?
Sans doute un peu les deux.
Et si tu avais bien dormi, comment aurais-tu réagi ?
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3. Parler… et réparer si besoinListe des éléments 3
Quand tu es à bout, essaie de mettre des mots sur ton état.
Dis-le à ton ou ta partenaire, à tes enfants, à tes collègues :
“Je suis très fatigué(e) aujourd’hui, je vais avoir besoin de calme.”
Tu n’as pas besoin de t’étaler, juste de nommer ce que tu traverses.
Ça aide les autres à comprendre. Et ça t’aide à ne pas exploser.
Et si tu as crié, ou dit des mots qui dépassent ta pensée, excuse-toi.
“Je suis fatigué(e), je me suis emporté(e). Je suis désolé(e).”
Finalement, c'est une belle occasion pour montrer l'exemple à tes enfants. Eux mêmes s'excuseront plus facilement à l'avenir. De plus, ils se donneront plus tard le droit à l'erreur en tant qu'adultes!
Ils apprendront ainsi qu’on peut se tromper, s’excuser, et recommencer autrement. Tu leur transmets le droit à l’imperfection.
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4. S’organiser autrement… pour dormir plusListe des éléments 4
- Cododo : Si ton enfant a besoin d’être rassuré, et si dormir ensemble permet à tout le monde de récupérer : pourquoi pas ? Je te promets qu’il ou elle dormira seul(e) bien avant ses 18 ans…
- Matelas au sol : Si tu ne veux pas partager ton lit, un petit matelas dans la chambre parentale peut permettre à l’enfant de se rendormir sans te réveiller.
- Rituel du soir pour l’enfant
Lire une histoire, parler doucement, brosser les dents, chanter une comptine… Établir un horaire pour le coucher et créer un rituel clair qui apaise et prépare au sommeil.
- Rituel du soir pour les parents
Tu as aussi besoin d'un rituel en tant qu'adulte pour trouver le sommeil. Le rituel envoie un message à ton cerveau pour te préparer à dormir. Et je sais que tu le sais : l'écran t'empêche de trouver le précieux sommeil de qualité et réparateur dont tu as besoin pour éviter d'avoir à lire ce genre d'articles …
Pose toi la question quand tu es en train de te faire scroller, de regarder cette série sur netflix ou de terminer une partie de jeu vidéo : est-ce que ca vaut vraiment la peine de sacrifier 2 heures de sommeil pour un contenu dont je ne me souviendrai probablement plus dans deux jours?.
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5. Te poser les bonnes questions
Oui, aujourd’hui tu n’as pas tout fait.
Et non, ce n’est pas grave.
Tu as nourri ton enfant ?
Tu as évité un drame ?
Tu as répondu présent(e) malgré les cernes, malgré le brouillard ?
Alors tu as fait l’essentiel.
La question à te poser ce soir, ce n’est pas :
“Ai-je été parfait(e) ?”
Mais bien :
“Est-ce que j’ai fait de mon mieux, avec ce que j’avais aujourd’hui ?”
Spoiler : oui. Probablement.
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Conclusion
À la fin de la journée, tu vas être tellement fière ou fier de toi, tu as réussi ! Tu as survécu !
Tu vas pouvoir apprécier ton lit bien plus qu'après une banale journée sans défi…
Parce qu’aujourd’hui, tu as traversé la fatigue, les doutes, les cris peut-être…
Et tu es encore là. Présent(e). Vivant(e). Aimant(e).
Et ça, c’est énorme.